Sciences comportementales

L'offre d'accompagnement de la DITP

Prendre en compte le facteur humain, grâce aux sciences comportementales, pour améliorer l’efficacité des politiques publiques.

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La DITP utilise l’apport des sciences comportementales dans un double objectif : améliorer l’impact des politiques publiques pour les usagers et accompagner la transformation managériale pour les agents. Elle propose ainsi des solutions nouvelles (outils numériques, évolution réglementaire, communications, etc.). La DITP accompagne également les administrations dans la simplification de leur communication, avec un chantier majeur sur les Cerfas.

L’approche comportementale permet de mieux comprendre les mécanismes de décisions des usagers, leurs attentes ou leurs pratiques. Notre mission est d’identifier et de tester des solutions qui améliorent l’efficacité et l’impact des politiques publiques. Nous intervenons sur tous types de politiques publiques : environnement, santé, social, éducation, économie, etc. »

Stéphan Giraud, responsable du pôle sciences comportementales

Découvrez le pôle sciences comportementales de la DITP

Les coulisses de la Transfo' : Les sciences comportementales

La DITP présente Les coulisses de la Transfo’ - Pôle sciences comportementales

C’est quoi le pôle sciences comportementales de la DITP ?

Stephan Giraud, Responsable du pôle sciences comportementales : "Le pôle sciences comportementales de la Direction Interministérielle de la Transformation Publique. C'est une équipe d'experts qui s'intéresse aux comportements humains et en particulier à la manière dont ce comportement doit être intégré pour mettre en place des politiques publiques qui soient plus efficaces. Nous avons deux types d'intervention, des projets, des partenariats avec des administrations, ministères, opérateurs sociaux, services déconcentrés, sur leur sujet, sur leur terrain."

Camille Rozier, Cheffe de projet sciences comportementales : "Les sciences comportementales peuvent également être appliquées pour aider les administrations à simplifier l'information, rendre l'information plus adaptée, plus claire pour les usagers."

Quel est votre parcours ?

Stephan Giraud : "J'ai au départ un cursus en sciences politiques et ai fait une première carrière dans le secteur privé et j'ai souhaité à un moment donner davantage de sens à ma carrière professionnelle et j'ai rejoint le service public. Et ce deuxième temps m'a conduit notamment à mobiliser mes expertises en matière d'enquêtes, mes méthodes d'étude, d'écoute usagers. Et j'ai découvert dans ce cadre-là les sciences comportementales et leur potentiel."

Camille Rozier : "À la base, je suis chercheuse en neurosciences cognitives et j'ai pu, en rejoignant la DITP, mettre à profit ces connaissances pour aider les administrations à simplifier leur communication, à les rendre plus impactantes auprès de leurs usagers."

Un projet qui vous a marqué en particulier ?

Stephan Giraud : "Parmi les nombreux projets qu'on mène, il y en a un qui est assez emblématique, à savoir une collaboration qu'on a menée avec l'URSSAF sur un sujet qui préoccupe beaucoup d'administrations, la question du développement des démarches en ligne. Et concrètement, on a travaillé sur le sujet du paiement des cotisations sociales des auto-entrepreneurs. On a fait un travail de compréhension de ces réticences. On a mis en place des solutions, des leviers psychologiques et de communication pour encourager ces pratiques. Et ça a permis concrètement de faire progresser jusqu'à 60 % le taux de dématérialisation de ces paiements de cotisations sociales."

Camille Rozier : "On a travaillé avec la Haute Autorité de santé sur un sujet majeur qui est la lutte contre les violences conjugales, avec un angle spécifique qui est la détection des cas de violences conjugales par les médecins généralistes. On a pu mettre en place des outils pédagogiques pour aider les médecins à détecter ces violences et notamment à engager les conversations avec leurs patientes sur ces sujets. Ce projet a permis d'augmenter de 75 % le nombre de cas de violences conjugales détectés par les médecins."

En savoir plus sur le pôle sciences comportementales de la DITP :

Modernisation.gouv.fr

Rubrique Sciences comportementales

Direction interministérielle de la transfor

 

Les sciences comportementales, un levier au service de la transformation publique

Améliorer l’efficacité des politiques publiques en y intégrant le facteur humain

Les politiques publiques sont parfois mises en place sans prendre en compte la réalité et la complexité des situations des individus auxquels elles s’adressent. Or les enseignements des sciences comportementales permettent de mieux appréhender les mécanismes de prise de décision individuelle dans leurs contextes. Ceci constitue un levier puissant au service de la transformation publique et permet :

• d’identifier des freins comportementaux
• de mettre en place des solutions concrètes utilisant des leviers incitatifs
• d’évaluer l’impact de l’action publique via une mesure rigoureuse des changements de comportements.

Ce type de démarche s’appuie sur plusieurs dizaines d’années de recherche académique et a fait l’objet d’une diffusion progressive dans la sphère publique.

Stephan Giraud, responsable du programme sciences comportementales à la DITP

C’est là le propre de l’approche comportementale : ne pas chercher à appliquer des schémas figés, mais partir du réel et de sa complexité, pour gagner au final en efficacité. »

Stéphan Giraud, responsable du pôle sciences comportementales

DITP : identifier de nouvelles solutions sur les enjeux rencontrés par les ministères et les opérateurs sociaux

L’équipe de la DITP accompagne les ministères et les opérateurs sociaux dans leurs projets en utilisant l’approche comportementale. Première étape, elle effectue un diagnostic permettant d’identifier des freins, qu’ils soient comportementaux ou non. Elle propose ensuite des solutions nouvelles (communications, outils numériques, évolution réglementaire, etc.) dont elle évalue l’impact avec des tests aléatoires.

Parmi les projets en cours :
•    Promouvoir une consommation raisonnée des antibiotiques
•    Réduire l'impact des stéréotypes et lutter contre les discriminations à l'embauche
•    Améliorer les politiques de prévention du manque de sommeil chez les enfants de CP
•    Création d'un dispositif d'information des consommateurs pour promouvoir l'économie circulaire

Voir tous les projets en cours

Vue d'un CERFA

DITP : accompagner les administrations dans la simplification de leur communication

L’efficacité de l’action publique dépend pour beaucoup de la clarté des supports qui en assurent la diffusion. Formulaires, courriers, mails, sites internet sont constitutifs de la relation entre administrations, agents et citoyens. Pour simplifier ces outils de communication, l’équipe sciences comportementales de la DITP a entrepris de multiples travaux de refonte. Depuis le début de l’année 2021 c’est sur le plus symbolique des documents administratifs, le Cerfa, que designers et experts en sciences comportementales œuvrent ensemble. L’objectif : simplifier 100 formulaires avant la fin du quinquennat. De façon plus générale, il s’agit de déployer divers outils (formations ou supports) qui permettent de sensibiliser et d’autonomiser l’ensemble des parties prenantes concernées.

Extrait des fiches sur la simplification des sciences comportementales

DITP : diffuser les enseignements des sciences comportementales au sein de la sphère publique

La DITP produit de nombreux supports pédagogiques pour diffuser les enseignements des sciences comportementales au travers notamment de webconférences, publications ou vidéos.

Sciences comportementales : exemples d’accompagnement de la DITP

L’équipe de la DITP est actuellement mobilisée sur de nombreuses thématiques telles que l’insertion des jeunes, la préservation de l’environnement, les pratiques commerciales trompeuses.

Encourager les autoentrepreneurs à payer leur cotisation en ligne

La DITP a accompagné l’Agence Centrale des Organismes de Sécurité Sociale (ACOSS), chargé du recouvrement des cotisations sociales. L’objectif : généraliser le paiement en ligne des cotisations sociales.  Après une étude des pratiques et des perceptions des auto-entrepreneurs, et des agents des Urssaf pour comprendre et prendre en compte les obstacles psychologiques et les freins existants, l’équipe « Sciences comportementales » a testé trois variantes de courriers : une première version mettait en avant la norme sociale (en soulignant que 80% des auto-entrepreneurs payaient déjà en ligne), une deuxième version rappelait l’obligation de payer en ligne et une troisième version proposait une aide à la planification du paiement en ligne.

Les trois courriers testés ont tous augmenté le paiement en ligne. Les lettres soulignant la norme sociale et aidant à la planification ont respectivement augmenté le taux de dématérialisation de 31 et 38%. Mais c’est le courrier mettant en avant l’obligation de payer en ligne qui a été le plus efficace en augmentant le taux de dématérialisation de 60%.  En savoir plus

Créer un label clair et efficace sur la réparabilité des équipements électronique

Dans 62% des cas où un appareil électronique tombe en panne, leurs propriétaires le jettent sans même penser à le réparer. Cette pratique de consommation linéaire "acheter - utiliser - jeter" est souvent encouragée si ce n'est incitée par les industriels. Ces derniers peuvent également adopter délibérément l’obsolescence programmée de leurs produits, une pratique délictueuse depuis 2015. Les consommateurs se sont également habitués à l'idée que l’information sur la réparabilité des produits qu’ils achètent est peu ou pas accessible au moment de l’achat.

La DITP a travaillé à la création d’un indicateur compréhensible et utilisable par les consommateurs. Différents types de labels ont ainsi été créés pour être testés en situation. Leur clarté et leur impact sur la décision d’achat par les consommateurs ont été évalués scientifiquement. En savoir plus

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Une vigilance éthique indispensable

L’éthique est un enjeu fondamental auquel la DITP prête une attention toute particulière dans le cadre de travaux qui concernent le comportement humain. Ceci implique a minima de s’assurer de la proportionnalité des actions mises en place (avec le cas échéant un regard extérieur d’experts) et plus généralement d’être transparent sur les travaux qui les sous-tendent, ceci en les publiant systématiquement.