Les agents de la Fonction Publique s’expriment sur la complexité des démarches administratives internes
Enquête Publié le 14 mai 2018 · Mise à jour le 28 juin 2021
La direction interministérielle de la transformation publique a lancé une enquête en décembre 2017 auprès de 3755 agents toutes fonctions publiques confondues afin de mesurer les points de complexité professionnelles. Un jugement globalement positif mais une attention à porter à certaines démarches comme la santé et l’évolution professionnelle. Zoom sur ce nouveau baromètre.
Jusqu’à présent, la mesure de la complexité des démarches administratives étaient concentrées sur les particuliers et les entreprises. A l’heure ou une réflexion profonde est menée sur l’évolution de l’environnement de travail des agents (dans le cadre d’AP2022), il était nécessaire de regarder précisément par évènement de vie le degré de simplicité ou de complexité ressentie et d’identifier ainsi la nature des difficultés rencontrées.
Un jugement globalement positif, mais une attention à porter à la santé et à l’évolution professionnelle
Globalement, la majorité des démarches est jugée plutôt simple : la moyenne de complexité, tous évènements confondus, atteint 23% pour tous les agents de de la fonction publique (cette moyenne est comparable de celle observée auprès du grand public 21% et bien inférieure à celle déclarée par les entreprises qui atteint 35%).
La bonne nouvelle est que les démarches les plus fréquemment réalisées par les agents leur apparaissent comme les plus simples : une demande de formation, déclarer un arrêt maladie ordinaire ou un changement de situation personnelle.
En revanche, deux catégories de démarche méritent une attention particulière :
- la santé : des démarches relatives au handicap, aux accidents du travail ou maladies professionnelles concernent moins de 15% des agents mais sont pourtant jugées complexes par plus de 40%.
- l’évolution professionnelle : des démarches relatives à l’intégration de la fonction publique, la mobilité ou la promotion concernent seulement ¼ des agents mais sont jugées complexes par 1/3 d’entre eux.
A noter que la complexité est perçue de manière assez homogène, toutes fonctions publiques confondues.
Quels sont les points à améliorer ?
Des difficultés spontanées et assez récurrentes selon les évènements de vie ressortent sur des lourdeurs administratives reçues (trop de papier), du manque d’information ressenti et des délais inadaptés ou trop longs.
En revanche, ressort un point sensible à améliorer car seule 46% des agents considèrent que leur administration est à leur écoute ; un chiffre en recul par rapport au grand public (65%).
Plus surprenant, il semble que les interlocuteurs RH ne soient pas systématiquement identifiés par les agents. En effet, même si les services RH et le service du personnel constituent les principaux interlocuteurs des agents (pour la moitié d’entre eux) pour les questions et démarches dans le domaine des ressources humaines. Pour autant, les référents RH ne sont pas connus de tous : seuls 7 agents sur 10 les identifient et 61% de l’ensemble des agents ont été en contact avec eux au cours des deux dernières années !
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