Renouveler les imaginaires de l'innovation publique

Publié le 30 novembre 2020 · Mise à jour le 29 novembre 2024

  • Innovation publique

Chaque mardi matin, pendant toute la durée du Mois de l'Innovation, la DITP organise les « Mardis de l’Innovation », des rencontres en ligne pour décrypter les grands enjeux de l'innovation publique avec des penseurs, experts, intellectuels, et des professionnels qui agissent sur le terrain.

Retour sur l’épisode 4 : « Renouveler les imaginaires de l’innovation publique ».

Comment renouveler le récit de la réforme de l’État entre la technocratie et la startup nation ?

La Ministre Amélie de Montchalin vient d’annoncer la mise en place de quotas à l’ENA pour renouveler la sociologie de la haute fonction publique. Au-delà des politiques de « diversité », comment diffuser l’innovation dans la culture de l’action publique ?

Quelle place pour les jeunes agents publics que défend l’association FP21, les nouveaux modes de travail innovants défendus par le Manifeste de « Profil Public »,  mais aussi la techno-critique ou encore l’engagement sur des sujets de politique publique ? Quels outils innovants peuvent fournir le design et la prospective pour repenser les imaginaires ?

A l'occasion du quatrième épisode de nos #mardisdelinnovation, nos invités ont donné leur vision sur ces enjeux :

Giulia Reboa, agent public et présidente de l’Association Fonction Publique du 21e siècle, a livré ses éclairages sur le rôle que jouent nos représentations et sur la nécessité d’en sortir pour renouveler l’innovation publique.

« Nous n’avons pas toujours conscience de nos représentations (…) Il faut reconnaître que nous avons des biais dans nos représentations et il faut accepter de se positionner soi-même dans l’écosystème des stéréotypes et des discriminations. »

Awa Ndiaye, agent public, Podcast Tête à Tech, a évoqué plusieurs pistes pour réinventer l’innovation dans le secteur public :

« La prise de risque est nécessaire à l’innovation mais il faut que cette dernière soit mesurée et qu’elle ne porte pas atteinte aux usagers. »

« Dans les processus de travail, il faut être le plus inclusif possible (…) 80% des usagers vont représenter 20% des cas. Il faut donc créer pour la marge et on créé, en réalité, pour la majorité. »

Makan Fofana, Design Fiction Club, « Banlieue du turfu » a enfin évoqué le concept de « Banlieue du turfu » et la manière de repenser les imaginaires par le design fiction :

« Le design fiction est une pratique de design qui consiste à explorer les implications d’évolutions futures. »

Ketty Steward, écrivaine de science-fiction et Présidente de la « Plurality University », est enfin revenue sur la nécessité de changer de perspectives pour imaginer un futur plus inclusif :

« Changer totalement de perspectives permet de redonner une place à beaucoup plus de personnes quand on parle du futur. Il faut laisser de la place à la pluralité. »

Mardi de l'innovation du 23/11/20 : "Renouveler les imaginaires de l'innovation publique"

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