Encourager la réduction de la consommation d’énergie des ménages

Rapport Publié le 28 avril 2025 · Mise à jour le 29 avril 2025

  • Sciences Comportementales

La sobriété énergétique, et notamment celle des particuliers, compte parmi les grands enjeux de la transition écologique. Le pôle sciences comportementales de la DITP partage des éléments d’analyse et pistes d’action autour de cette problématique.

L’hiver 2022-2023 a marqué un tournant. Grâce au plan de sobriété énergétique, la France a réduit sa consommation d’énergie de 12 %. Derrière ce chiffre se cache une mobilisation massive : 84 % des ménages ont baissé leur chauffage, principalement poussés par la hausse des prix. Si cette mobilisation est encourageante, elle reste fragile. Le défi est désormais celui de la pérennisation des gestes économes. Les sciences comportementales apportent aujourd’hui des clés pour comprendre ce qui freine l’action et surtout, ce qui peut la stimuler durablement.

Comprendre les freins pour mieux accompagner le changement 

Si l’envie de consommer moins d’énergie est bien présente chez de nombreux citoyens, elle se heurte à une série de freins comportementaux souvent invisibles mais influents :

  • La surcharge d’injonctions pousse à se rabattre sur des gestes familiers, pas toujours efficaces ;
  • Un manque de clarté sur les bons gestes amène à mal prioriser les efforts ;
  • L’inconfort ou le coût perçu de certains changements décourage les initiatives durables ;
  • La préférence pour le présent : on accorde plus de poids aux efforts immédiats qu’aux bénéfices futurs

Ces freins expliquent en partie pourquoi certains gestes ne sont pas adoptés, ou pas maintenus dans le temps, malgré une volonté largement partagée en ce sens.

Réfléchir autrement l’appui au changement

Face à ces freins, plutôt que de s’en remettre uniquement à une communication générique ou à des incitations financières, il est possible d’explorer d’autres leviers pour soutenir des comportements plus vertueux. Pour ce faire, il est souhaitable de mettre en place des options par défaut, c’est-à-dire des interventions structurelles faisant gagner en efficacité les aides matérielles en simplifiant le passage à l’acte. Ces interventions s'accompagnent de communications ad hoc au plus près des comportements cibles grâce à une diversité de registres, au-delà du seul discours pro-environnemental parfois perçu comme trop désincarné.

Vers une sobriété durable

L’ensemble vise à créer une architecture d’information et de choix la plus incitative possible. Il s’agit de répondre à un des critères fondamentaux qui conditionnent l’efficacité de l’action publique : l’acceptabilité des mesures mises en place. Il est en effet nécessaire de favoriser prise de conscience et passage à l’acte, mais aussi d’inscrire ces changements dans la durée via des usages facilités.

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