Comprendre les freins à la création de pensions de famille grâce aux sciences comportementales

Publié le 11 avril 2023 par Equipe Sciences comportementales

L’équipe sciences comportementales de la DITP a été sollicitée par la Délégation interministérielle à l’hébergement et à l’accès au logement pour mieux comprendre les freins des élus locaux face aux projets de pensions de famille. L’objectif : identifier des pistes pour les inciter à ouvrir des places supplémentaires.

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Visuel Comprendre les freins à la création de pensions de famille grâce aux sciences comportementales

Rapport Appliquer les sciences comportementales pour encourager le développement des pensions de famille

PDF (2 458.4 Ko) - Dernière mise à jour le 15 mai 2023

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Comprendre la réticence des élus locaux face aux projets d’implantation des « pensions de famille »

Dispositif de logement social destiné à accueillir sans condition de durée des personnes seules dont la situation sociale ou psychologique compromet l’accès à un logement ordinaire, les « pensions de famille » (anciennement “maison relais”) constituent l’un des piliers de la démarche « Logement d’abord ». L’objectif d’ouverture de 10 000 nouvelles places entre 2017 et 2022 n’avait cependant été atteint qu’à 72 % en décembre 2022.

C’est pour comprendre la réticence des élus, en explorant les connaissances, les perceptions et les expériences qu’ils ont des pensions de famille que l’équipe sciences comportementales de la Direction interministérielle de la transformation publique a été sollicitée par la Délégation interministérielle à l’hébergement et à l’accès au logement (DILAH).

Des élus confrontés à des freins informatifs, motivationnels et opérationnels

Le rapport de la DITP identifie 3 grandes catégories de freins à l’adhésion des élus locaux :

  • Un manque de connaissances du dispositif et de ses caractéristiques principales. 52 % des élus interrogés ont déclaré ne pas connaître les « pensions de famille » avant de participer à l’enquête.
  • Un manque de motivation à ouvrir des places, lié notamment à certains a priori et perceptions : sur le dispositif et le public qu’il accueille, sur son adéquation avec le profil de leur commune, sur les pratiques d’autres communes similaires à la leur (perception de la norme), à la manière dont leurs administrés pourraient accueillir un tel projet.
  • Des difficultés pratiques (financières, entre autres) dans la création de nouvelles structures.

Plus d'1 élu sur 2

a déclaré ne pas connaître le dispositif.

Communiquer davantage et plus efficacement avec les élus, notamment pour clarifier certaines perceptions erronées

En réponse à ces freins, le rapport de la DITP présente des pistes d'intervention qui paraissent prometteuses pour compléter et enrichir les actions de communication déjà engagées par la DIHAL et ses partenaires associatifs :

  • Aller à l’essentiel (arguments à mettre en avant, aspects moins compris du dispositif sur lesquels sensibiliser…)
  • Mobiliser l’écosystème (acteurs à mobiliser, actions à entreprendre)
  • Choisir les bons vecteurs (canaux, messagers) 
  • Choisir les bons moments (périodes pré et post-électorales)

Ces pistes, détaillées dans le rapport, contribueront aux travaux de rédaction du second plan quinquennal pour le Logement d’abord (2023 – 2027).

Pourquoi faire appel aux sciences comportementales ?

Les sciences comportementales permettent de mieux comprendre les mécanismes de décisions des usagers, leurs attentes ou leurs pratiques. L’objectif est de proposer des solutions adaptées aux comportements humains, notamment en testant et en évaluant, pour permettre une mise en œuvre effective des politiques publiques.

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