Ministères et opérateurs : adoptez l’approche comportementale pour optimiser vos politiques publiques !

Publié le 09 mai 2018

Vous êtes une administration d’État (ministère, opérateur national) et vous souhaitez mieux comprendre les attentes ou les pratiques de vos usagers pour améliorer votre action ? Avec l’aide de nos experts, intégrez, pas à pas, l’approche comportementale pour optimiser la conception et la mise en œuvre de vos politiques publiques. Candidatez à l’appel à manifestations d’intérêt « sciences comportementales et politiques publiques », lancé dans le cadre du programme d’investissements d’avenir. Les candidatures sont ouvertes jusqu’au 31 juillet 2018 !

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Appel à manifestation d'intérêt Sciences comportementales

PDF (156.3 Ko) - Dernière mise à jour le 16 juin 2021

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Si vous êtes prêt à aborder différemment  la conception de vos politiques publiques en intégrant les mécaniques de décision des individus et la manière dont  ils réagissent à ces politiques et les intègrent à leurs comportements, cet appel à manifestations d’intérêt est fait pour vous.  Il s’inscrit dans le cadre du fonds « Transition numérique de l’Etat et modernisation de l’action publique » du programme d’investissements d’avenir (PIA), piloté par le secrétariat général pour l'investissement (SGPI). 

Un accompagnement d’1 million d’euros pour faire ses premiers pas dans la prise en compte des sciences comportementales appliquées aux politiques publiques
Destiné aux opérateurs directs de services publics au niveau de l’État (ministère, opérateur national), ce premier appel à manifestation d’intérêt s’adresse aux acteurs publics désireux d’appliquer concrètement une approche comportementale à des problématiques de l’action publique.

La DITP, par l’intermédiaire du Programme d’Investissements d’Avenir, financera l’intégralité des prestations d’accompagnement d’experts nécessaires auprès de chacune des administrations (ou opérateurs) retenues pour bâtir le diagnostic, identifier les leviers d’action et évaluer les solutions mises en œuvre.

En contrepartie, les administrations lauréates devront s’investir dans toutes les étapes du projet. Cet engagement constitue une condition nécessaire de réussite de la démarche, dont l’objectif, à terme, est de permettre  de construire des expertises comportementales thématiques au sein de la sphère publique.

Au fait, pourquoi intégrer les sciences comportementales dans l’action publique?

Les sciences comportementales comptent parmi les leviers susceptibles de faire gagner l’action publique en efficacité et en légitimité. Fondée sur les enseignements de la psychologie et de l’économie comportementale,  cette démarche – pouvant notamment aboutir à des nudges - permet de mieux comprendre les mécanismes de décisions des usagers ou des agents, leurs attentes ou leurs pratiques tout en  préservant leur liberté de choix.

Utilisées, par exemple, pour guider les usagers dans leurs démarches administratives, les sciences comportementales peuvent ainsi encourager sans contraindre le recours au numérique. Plus largement, elles peuvent être utilisées pour faciliter les relations entre agents et usagers ou prévenir les comportements à risque.

La prise en compte des sciences comportementales dans la conception des politiques publiques témoigne d’une volonté d’ancrer l’action publique dans la connaissance du réel. Elle part de l’idée que la compréhension des mécaniques de décisions des individus et de la manière dont ils réagissent à ces politiques et les intègrent dans leurs comportements permet de rendre les politiques publiques plus pertinentes et plus efficaces.

Comment candidater concrètement ?

> Postulez en téléchargeant l'appel à manifestation d'intérêt dans la rubrique "documents" de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter : 

sciencescomportementales.ditp@modernisation.gouv.fr  

Les critères d’éligibilité et de sélection :

Pour être éligible, le dossier doit :

  • émaner d’administrations d’Etat ou d’opérateurs nationaux en charge de la mise en œuvre de politiques publiques à fort impact ;
  • être directement porté par le ou les directeurs responsables des missions et programmes concernés afin d’engager fortement son administration dans la conduite du projet. Le ou les directeurs seront nommément signataires de la manifestation d’intérêt déposée dans le cadre de l’appel à projets.

Pour être sélectionné, le dossier doit comporter notamment :

  • un très fort enjeu d’action publique défini en cohérence avec les feuilles de route ministérielles et présentant des bénéfices conjoints pour les citoyens et la puissance publique ; 
  • le constat étayé de l’existence de freins à l’impact de la politique publique concernée par le projet et les moyens pour faire évoluer les comportements et les prises de décisions des parties prenantes ;
  • un cadrage éthique de la démarche qui devra privilégier l’intérêt général et le bien commun et faciliter un passage à l’action (plutôt qu’une évolution des valeurs et des convictions) ;
  • des premières propositions d’indicateurs permettant de mesurer l’efficacité de la démarche ;
  • des propositions pour une mobilisation tangible et durable de l’administration candidate dans la démarche, notamment en termes de mise à dispositions d’équipes ou de locaux, mais également par un engagement à être pleinement partie prenante des différentes étapes de travail.

L’approche comportementale : une voie d’avenir pour la conception des politiques publiques ?

Une des missions portées par le Ministère de l’Action et des Comptes Publics et la DITP consiste en la promotion des sciences comportementales au sein de la sphère publique. Différentes initiatives ont été conduites, ces dernières années, visant à asseoir la conception et la mise en œuvre des politiques publiques sur une connaissance plus fine des attentes et des pratiques de leurs parties prenantes, qu’il s’agisse des citoyens, des usagers ou encore des agents publics.

L’objectif est aujourd’hui de faire passer un cap à ce type d’approche avec une double ambition : développer la capacité des acteurs administratifs en matière d’expertise comportementales et mobiliser ces savoirs et expertises dans le cadre de projets concrets et structurants de l’action publique. Dans une volonté forte du Gouvernement de transformer l’action publique, l’approche comportementale se positionne donc comme vecteur innovant pour rendre l’administration française plus proche des besoins des usagers, plus efficace, plus efficiente et tournée vers l’avenir.

Quelques exemples pour mieux comprendre...

La ville de Chicago a réduit les accidents de la route dans un virage dangereux en créant des marquages au sol qui donnent l’illusion d’accélérer ce qui incite automatiquement l’automobiliste à ralentir.

En France, pour inciter au recours à la déclaration en ligne des revenus lors de la campagne 2014, la notice d’accompagnement de la déclaration papier a été entièrement repensée et des messages informatifs ont été testés par mails et SMS auprès de 2,5 million de contribuables. Cette expérimentation a augmenté de 10% le taux de télé-déclarants.

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