Sciences comportementales

Prendre en compte le facteur humain, grâce aux sciences comportementales, pour améliorer l’efficacité des politiques publiques.

L'équipe des sciences comportementales de la DITP

« L’approche comportementale permet de mieux comprendre les mécanismes de décisions des usagers, leurs attentes ou leurs pratiques. Notre mission est d’identifier et de tester des solutions qui améliorent l’efficacité et l’impact des politiques publiques. Nous intervenons sur tous types de thématiques : environnement, santé, social, éducation, économie, etc.
»

Stéphan Giraud, responsable du pôle sciences comportementales

Améliorer l’impact des politiques publiques

Les politiques publiques sont parfois mises en place sans prendre en compte la réalité et la complexité des situations des individus auxquels elles s’adressent. Or, les sciences comportementales, qui s’appuient sur plusieurs dizaines d’années de recherche académique, permettent de mieux appréhender les mécanismes de prise de décision individuelle. Ceci constitue un levier puissant au service de la transformation publique et permet :

  • D’identifier des freins comportementaux ;
  • De mettre en place des solutions concrètes utilisant des leviers incitatifs (communication, outils numériques, évolution réglementaire, etc.) ;
  • D’évaluer l’impact de l’action publique via une mesure rigoureuse des changements de comportements.

« C’est là le propre de l’approche comportementale : ne pas chercher à appliquer des schémas figés, mais partir du réel et de sa complexité, pour gagner au final en efficacité. »

Mariam Chammat, directrice de projets sciences comportementales, PhD, DITP

Accompagner les projets des administrations

L’équipe sciences comportementales de la DITP accompagne les administrations pour identifier des pistes de solutions nouvelles et plus incitatives, avant de les tester in situ. Cinq critères motivent le choix des projets : importance de l’enjeu de politique publique, freins comportementaux identifiés, existence d’un consensus éthique, engagement du partenaire et possibilité d’effectuer une mesure d’impact.

Exemple de projet  : Mise en place d’un indice de réparabilité pour les ordinateurs portables

Dans une démarche visant à promouvoir une consommation plus responsable, la DITP a co-construit avec le Commissariat général au développement durable (CGDD) et l’Agence de la transition écologique (ADEME) un indice de durabilité des produits. L’objectif : mettre en œuvre la feuille de route gouvernementale sur l’économie circulaire au travers de pratiques favorisant la vente et l’achat de produits réparables. 
Ainsi, la DITP a sollicité différentes parties prenantes : acteurs institutionnels, associations de consommateurs et industriels. L’approche a mobilisé une approche de diagnostic, de prototypage et d’expérimentation auprès de 140 000 consommateurs. Ce qui a permis d’éclairer la décision du ministère de l’Ecologie et de préfigurer l’indice de durabilité tel qu’il existe aujourd’hui. A compter de 2025, cet indice sera également utilisé par la Belgique.

Téléchargez le rapport  « Appliquer les sciences comportementales pour accompagner la mise en place d’un indice de réparabilité des ordinateurs portables »

Exemple de projet : Encourager les médecins à repérer d'éventuelles violences conjugales

La Haute Autorité de santé (HAS) s’est associée à l’équipe Sciences comportementales de la DITP pour encourager l’engagement des professionnels de santé dans la lutte contre les violences faites aux femmes. A l’issue d’un état des lieux associant revue documentaire et étude qualitative, deux solutions ont été testées pour améliorer le repérage des femmes victimes de violences :  la mise à disposition d’une recommandation simplifiée, avec un regroupement drastique d’informations jusqu’ici très nombreuses et éparses, et celle d’un questionnaire de prévention, pouvant servir de guide d’entretien aux praticiens ou être mis à disposition en salle d’attente.
Le résultat : les médecins ayant reçu la recommandation simplifiée et le questionnaire de prévention questionnent en moyenne deux femmes de plus par semaine, soit une augmentation de 76% du nombre de dépistages réalisés.

Téléchargez le rapport  « Comment mieux repérer les femmes victimes de violences conjugales ? »

Diffuser les enseignements des sciences comportementales 


La DITP produit de nombreux supports pédagogiques pour diffuser les enseignements des sciences comportementales au sein de la sphère publique.
 

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